Les Meilleures Citations sur le Rêve : Mots Inspirants Pour Rêver

Vous cherchez une idée de citation sur le rêve pour vous inspirer ou juste par curiosité ? Nous rassemblons la compilation la plus complète de citations sur les rêves et les songes, de Platon aux auteurs contemporains. Chaque citation est généralement accompagnée d’un lien vers le texte dont elle est extraite ainsi que de commentaires littéraires pour permettre une mise en contexte et une meilleure compréhension des rêves et de leur interprétation.


Auteur: Carl Gustav Jung, « Un rêve de Nietzsche »

Une expérience très variée nous a appris que, quand un homme raconte ses propres fantaisies ou ses rêves, il parle toujours, ce faisant, non seulement de problèmes pressants, mais du problème momentanément le plus pénible de son intimité.

Source: Carl Gustav Jung, Métamorphoses de l’Âme et ses Symboles, 1953, Suisse


Auteur: Charles Baudelaire, « Rêves sous opium »

Ces deux parties de mes lectures de loisir, ayant souvent fourni matière à mes réflexions, fournissaient maintenant une pâture à mes rêves.

Source: Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels, 1860, France


Auteur: Victor Hugo, « Le bonheur de mes songes »

Mes rêves, Adèle, ont si longtemps été tout mon bonheur! Durant notre longue et douloureuse séparation, avais-je autre chose que les doux mensonges de la nuit et du sommeil?

Source: Victor Hugo, Lettres à la fiancée, 1822, France

Auteur: Victor Hugo, « Rêves de Victor Hugo, Passion amoureuse »

Tu ne saurais croire, chère amie, à quels inconcevables mouvements je suis livré; la nuit, dans mes insomnies, j’embrasse mon lit avec convulsions d’amour en pensant à toi; dans mes rêves, je t’appelle, je te vois, je t’embrasse, je prononce ton nom, je voudrais me traîner dans la poussière de tes pieds, être une fois à toi, et mourir.

Source: Victor Hugo, Lettres à la fiancée, 1822, France


Auteur: Étienne Pivert de Senancour, « Puissance des rêves »

Tout ce que nous imaginons ne peut être formé que de ce qui est; mais nous rêvons, comme nous imaginons, des choses nouvelles, et qui n’ont souvent, avec ce que nous avons vu précédemment, aucun rapport que nous puissions découvrir.

Source: Étienne Pivert de Senancour, Obermann, 1840, France

Auteur: Macrobe, « Commentaire sur le rêve de Scipion »

Le rêve [gr. enupnion, lat. insomnium] a lieu, lorsque nous éprouvons en dormant les mêmes peines d’esprit ou de corps, et les mêmes inquiétudes sur notre position sociale, que celles que nous éprouvions étant éveillés.

Le songe [lat. somnium] proprement dit ne nous fait ses communications que dans un style figuré, et tellement plein d’obscurités, qu’il exige le secours de l’interprétation. Nous ne définirons pas ses effets, parce qu’il n’est personne qui ne les connaisse.

Source: Macrobe, Commentaire sur le rêve de Scipion, 420, Rome


Auteur: Hervey de Saint-Denys, « Les rêves et les moyens de les diriger »

Les rêves ne sont-ils pas la tierce partie de notre existence? Pour ceux qui cherchent, le phénomène du rêve n’est-il pas étroitement lié à ce grand mystère de la dualité psycho- corporelle qu’on ne se lassera jamais de sonder?

Source: Hervey de Saint-Denys, Les rêves et les moyens de les diriger, 1867, France


Auteur: Platon; « Pour des rêves sains »

« Quand, je suppose, un homme est en bonne santé et sobre, et qu’il se livre au sommeil après avoir animé sa partie rationnelle et l’avoir entretenue avec de beaux mots et de belles pensées, et qu’il atteint un état de conscience très claire, et qu’il n’est ni affamé ni gorgé de nourriture, alors, il peut se laisser bercer dans le sommeil. »

Source: La République, -380 A.J.C, Grèce
Catégorie: Le sommeil et les rêves


Auteur: Aristote; « Le rêve est une sorte d’image qui se produit dans le sommeil »

« Et de même que nous disons que les différents hommes sont sujets à des illusions qui varient suivant les passions de chacun d’eux, ainsi en est-il de celui qui dort, en raison du sommeil et des mouvements dont se meuvent ses organes sensoriels, ainsi que des autres circonstances qui entourent la sensation, de telle sorte que l’image du rêve, si faible que soit sa ressemblance avec la réalité, apparaît comme cette réalité même. «

« L’image née du mouvement des impressions sensibles; quand elles se présentent au sein du sommeil, du sommeil au sens propre: voilà ce qu’est le songe. »

Source: Aristote, Du sommeil, 340 A.J.C, Grèce
Catégorie: Le sommeil et les rêves


Auteur: Aristote; « Cause, signe et coïncidence »

« Nous devons donc, de toute nécessité, regarder les songes divinatoires, ou bien comme causes, ou bien comme signes des événements, ou bien comme de pures coïncidences, soit tous, soit certains d’entre eux, soit même un seul. Je prends le mot cause, au sens où, par exemple, la Lune est la cause d’une éclipse de Soleil, ou la fatigue, celle de la fièvre; le mot signe, au sens où l’entrée de l’étoile est le signe de l’éclipse de Soleil, ou la rougeur de la langue, signe de la fièvre; enfin le mot coïncidence, au sens où l’éclipse de Soleil survient au moment où l’on se promène, car ni la promenade n’est le signe de l’éclipse ou sa cause, ni l’éclipse, la cause ou le signe de la promenade. »

Source: Aristote, De la divination par les songes, 340 A.J.C., Grèce


Auteur: Descartes « Des Rêves et de l’état de veille »

« Combien de fois m’est-il arrivé de rêver, la nuit, que j’étais en ce lieu, que j’étais habillé, que j’étais auprès du feu, quoique je fusse tout nu dedans mon lit ? Il me semble bien à présent que ce n’est point avec des yeux endormis que je regarde ce papier; que cette tête que je remue n’est point assoupie; que c’est avec dessein et de propos délibéré que j’étends cette main et que je la sens: ce qui arrive dans le sommeil ne semble point si clair ni si distinct que tout ceci. Mais, en y pensant soigneusement, je me ressouviens d’avoir été souvent trompé, lorsque je dormais, par de semblables illusions. »

Source: Descartes, « Première méditation », Méditations métaphysiques, France, 1641


Auteur: Descartes « Des Rêves et de l’état de veille »

« Je dois rejeter tous les doutes de ces jours passés, comme hyperboliques et ridicules, particulièrement cette incertitude si générale touchant le sommeil, que je ne pouvais distinguer de la veille: car à présent j’y rencontre une très notable différence, en ce que notre mémoire ne peut jamais lier et joindre nos rêves les uns aux autres et avec toute la suite de notre vie, ainsi qu’elle a de coutume de joindre les choses qui nous arrivent étant éveillés. »

Source: Descartes, « Sixième méditation », Méditations métaphysiques, France, 1641


Auteur: Maurice Maeterlinck, « Introduction à une psychologie des songes »

On a dit que tout homme était un Shakespeare dans ses rêves, et cela est vrai au point, lorsqu’on y réfléchit, de nous faire perdre l’estime de toute réalisation dramatique et de tout effort psychologique qui a lieu pendant le jour.

Source: Maurice Maeterlinck, « Introduction à une psychologie des songes », in L’Indépendance belge (supplément littéraire), 1892, Belgique


Auteur: Alfred Maury, « Des rêves et de la manière dont fonctionne l’intelligence pendant le sommeil »

Du conflit de ces organes cérébraux inégalement engourdis résulte le caractère du rêve. Plus l’engourdissement domine, plus le rêve est vague, fugace plus certains organes ont été éveillés dans le sommeil, plus le rêve laisses au contraire, de traces dans notre esprit. Si même il n’y a d’engourdis que quelques sens, quelques facultés secondaires, et que, sur certains points, la mémoire, l’imagination, le jugement, la volonté restent intacts, nous pourrons dans nos rêves combiner des idées d’une manière suivie, composer des vers, comme l’avait fait Voltaire pour un chant de la Henriade, de la musique, comme le fit Tartini pour sa fameuse sonate du Diable, opérer une découverte scientifique, comme l’apporte l’avoir fait le physiologiste Burdach.

Source: L.-F. Alfred Maury, Le sommeil et les rêves : études psychologiques sur ces phénomènes et les divers états qui s’y rattachent, suivies de recherches sur le développement de l’instinct et de l’intelligence dans leurs rapports avec le phénomène du sommeil, 1865, France


Auteur: Virgile, « Des rêves »

Par là montent vers nous tous ces rêves légers,
Des erreurs de la nuit prestiges mensongers.